Fantine, OVNI 455

Fantine, OVNI 455

mardi 9 novembre 2010














Un texte va suivre d'ici quelques jours mais tout va bien.

lundi 23 août 2010

Swan, 10 ans









Un peu d'histoire ne fait pas de mal, surtout devant de tels paysages.
Les premiers habitants de Lanzarote viennent d'Afrique du Nord. La civilisation pré-hispanique était à l'âge de pierre quand, en 1312, le navigateur Génois Lancelotto Malocello arrive sur l'île, nommé Lanzarote après lui. En 1402 commence la conquête des îles Canaries. Et si celle de Lanzarote se passa de façon pacifique, celle des autres îles de l'archipel durera presque un siècle. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de pirates à l'époque.
La dernière irruption date de 1924. L'avant-dernière a eu lieu entre 1730 et 1736. Plus de 20 villages furent ensevelis. On doit la description précise de ces 6 années d'éruption au curé du village de Yiaza, Andrés Lorenzo Curbelo, principal témoin de la tragédie.
Contrairement aux apparences sur les photos, il existe de espèces animales comme le lézard de Haria, des corbeaux, des mouettes et une autre espèce d'oiseaux qu'on appelle des "pardelas". On trouve aussi à Lanzarote une grande variété de lichens (plus de 300 espèces recensées à ce jour), ainsi que des joncs, des aulagas, des tojos, des lenguas de vaca, etc. (A vos dictionnaires !)
Quand on se trouve sur le volcan de Hilario, la température est de 140° à seulement 10 centimètres de profondeur, et 400° à 6 mètres sous terre.
Voilà, les copines. Vous pouvez attaquer la rentrée des classes sereinement après ça. Avec ma soeur, on va commencer le CNED cette semaine pendant que Fantine prend toujours son biberon comme une cochonne.

jeudi 12 août 2010

Anne, la maman














Je ne sais par où commencer tant les péripéties furent nombreuses depuis que nous sommes rentrés de Saint-Raphaël. Dès notre retour sur Gibraltar, nous sympatisons avec 3 équipages français. A bord du premier, Martine et Daniel, qui viennent d’entamer depuis la France un périple dont ils espèrent qu’il durera plusieurs années. Sur le second, Alain, qui navigue en solitaire sur un Ovni 32. Sur le troisième, Muriel et Eric à bord d’un Ovni 39. Eric connaissait déjà de nom Pierre pour avoir beaucoup apprécié son livre : Lettres à un jeune navigateur. Eric a été pendant 21 ans agent Alubat sur la Côte d’Azur, c’est dire s’il connaît parfaitement les Ovni. Discuter ne serait-ce qu’un quart d’heure avec Eric vous en apprend plus que toute une journée avec d’autres. C’est simple, il a réponse à tout, et en plus avec le sourire et modestie. Eric est son épouse Muriel ont fait un tour du monde avec leur enfants en bas âge. Le voyage a duré sept ans. Ils ont également été en arctique et en antarctique. Les trois voiliers doivent gagner les Canaries en passant par le Maroc. De notre côté, nous décidons d’appareiller, non plus pour la Méditerranée mais pour l’Atlantique. Pour ceux qui suivent, nous avions prévu de visiter les Baléares, puis la Sardaigne, et enfin la Tunisie. Mais les voiliers qui arrivaient à Gibraltar depuis la Méditerranée nous ont fait changés d’avis : trop de monde, peu de vent l’été, marinas hors de prix, etc. C’est donc sans regret que nous avons décidé de suivre notre instinct, d’autant que nous connaissions les Baléares et que nous avions déjà été douze fois en Grèce et en Turquie. Pierre, quant à lui, avait passé deux ans en Méditerranée avec son premier voilier, Alice. Nous quittons donc Gibraltar pour Tarifa. Nous profitons du courant sortant et du vent portant pour passer sans encombre le plus dur du détroit. A Tarifa, nous faisons la connaissance de l’équipage du bateau de sauvetage de Tarifa constitué d’excellents professionnels, habitués à gérer avec tact toutes les situations. Il faut dire qu’ils sortent tous les jours quelles que soient les conditions pour assurer la sécurité dans le détroit. Nous sympatisons avec eux, d’autant que dans l’équipe se trouve un français, Philippe, qui travaille depuis 7 ans sur le bateau. Le cas est peu banal. Il faut dire que son beau-frère est l’un des deux capitaines du bateau de sauvetage. (Les équipages alternent pour que la sécurité soit assurée 24h/24.). Pour nous être agréable, Philippe, nous prête sa voiture alors qu’il nous connaît à peine, et invite les filles à venir partager des moments avec ses enfants mais aussi avec toute une ribambelle de garçons et de filles dans un magnifique camping qui appartient à la famille de sa femme : le camping Torré de la Pina. Le grand luxe. Le hasard de la vie veut également que nous rencontrons Pascale qui connaît aussi Pierre de nom. Décidément. Son ex-compagnon, Jacques Riguidel, a fait un tour du monde sur un voilier de neuf mètres en aluminium et il avait contacté Pierre pour un projet de film. Le monde est petit. Nous passons d’excellentes journées au bord de la piscine avec les nombreux amis de Philippe et de sa femme Anna, d’autant que nous sommes à présent bloqués à Tarifa avec des vents oscillant entre 40 et 50 nœuds pendant cinq jours. Et 50 nœuds, c’est l’enfer. Tarifa est un port de pêche. C’est aussi le port des monstrueux ferries qui font la liaison avec Tanger. Je ne m’étendrai pas sur Tarifa, mais pendant notre séjour, un pêcheur mourra à quelque cent mètres de nous, et Pierre vint en aide à un voilier hollandais en détresse qui avait déchiré ses voiles en descendant le détroit d’est en ouest. Le skipper n’avait pas pris la météo. Résultat, il leur a fallu près de 45 minutes pour amarrer le voilier à un quai par 50 nœuds de vent. Les deux hommes et la femme étaient visiblement choqués. Au point qu’aucune amarre n’était prête, et seuls trois malheureux pare battage défendaient leur coque contre le quai, par ailleurs trop haut pour eux. Si Pierre n’avait pas été là, je ne sais comment ils auraient fait. En attendant, sur le bord de la piscine Fantine rencontre son premier béguin, un petit garçon espagnol « David », âgé de 12 mois qui l’a attrapé par les épaules pour lui écraser un gros smack sur la bouche !
Nous quittons Tarifa avec regret pour Madère le 22 juillet. Nous avons 600 milles à parcourir (1100 kilomètres environ). Un Levante d’est nous sort rapidement de la Baie de Cadix et nous retrouvons très vite les vents du nord à la longitude du cap Saint-Vincent. Pierre nous avait prévenu, il y aurait 48 heures difficiles. Arrivés à 300 milles de Madère la mer est forte, avec des creux de cinq à six mètres. Pierre en profite pour faire de belles images. Et si le voilier se comporte remarquablement, nos estomacs moins. Seule Fantine prend très bien tous ses repas et ne semble pas du tout affectée par la mer. Elle joue comme si elle était au port malgré les déferlantes par le travers. Le voilier passe en douceur toutes les vagues, fidèle à sa réputation. Nous demandons néanmoins à Pierre de faire cap sur Les Canaries, et donc de naviguer au portant, ce qui change tout. La vie à bord devient tout de suite plus facile et c’est cinq jours plus tard que nous nous engageons dans le détroit del Rio qui sépare Lanzarote de La Graciosa. Le paysage est écrasant de beauté. (Voir les photos de Pierre ci-dessous.). Rien a changé depuis que les volcans et la lave ont dessiné ces îles. Nous restons une nuit à La Graciosa. Nous y apprenons qu’Eric et Muriel sont partis il y a deux jours. Nous les rejoignons après une journée de navigation le long des côtes de Lanzarote, et mouillons au sud de l’île. Nous retrouvons toute la bande : Eric et Muriel, mais aussi Alain, Daniel et Martine. Nous entrons dans la marine de Rubicon le lendemain et connaissons une journée à près de 50°. Le sirocco nous amenant un vent brûlant qui rend impossible de toucher ne serait-ce que les parties en inox du voilier. C'est incroyable ! Nous n'avions jamais connu ça. Heureusement la marina est dotée d’une piscine dans laquelle nous pouvons nous rafraîchir. Fantine en profite pour améliorer sa motricité, elle marche à 4 pattes et s’aventure partout dans le bateau parfois même debout en s’aidant des boiseries ! Après une semaine dans la marina de Rubicon, nous quittons Lanzarote à 17 heures pour Las Palmas situés à environ 100 milles au sud-ouest. Nous profitons de la queue de la dépression centrée sur le Maroc et d'une bonne fenêtre météo pour naviguer rapidement. Nous atterrissons à Las Palmas à 10 heures du matin. Muriel et Eric, Alain, Martine et Daniel arriveront le lendemain. Nous sommes le 19 août et Pierre prend un avion demain pour son travail. Il vient de finir un nouveau scénario de long métrage et a des rendez-vous sur Paris et Nantes, où il doit réaliser un film institutionnel.

Pierre, le papa





Plus profonde l’amitié, plus dur le départ. En quelle langue les enfants se dirent-ils au revoir ? Qui de nous n’a jamais ressenti la nostalgie de la séparation ? Rien de plus cruel que la séparation, surtout pour celui qui reste. Pourront-elles rapidement refermer ces plaies de l’abandon ? À cet âge, l’amitié qui s’annonce recoud rapidement ce qu’avait déchiré la séparation. Sans le vent, pas d’histoires d’amour.
Nos vies accèdent à nouveau au récit. Qu’ont-ils donc de si inconsolables ces jours heureux qui m’ont reliés à la mer ? Ces mois de navigation en atlantique resteront indélébiles, comme si l’oubli ne pouvait jamais imposer sa loi malgré les difficultés rencontrées. De terre rassasiée, comment renoncer aux espaces inconnus ? Oui, ne pas craindre l’émotion du départ. Se nourrir de l’eau-delà. C’est l’esprit encore ancré de souvenirs que nous quittons Barbate au petit matin. Sous la croûte de nuage, le vent a du mal à trouver son souffle. Vingt milles plus loin et Fantine s’élance enfin, en proie aux palpitations de la baie de Cadiz où Levante (vent d’est) et Poniente (vent d’ouest) alternent et qui laissent à penser qu’ils se parlent d’un continent à l’autre. Et le ciel m’est témoin que leurs voix sont imprévisibles. La baie de Cadiz nous baptise de ses embruns. C’est Fantine qui décide. Comme un voilier qui s’est mis à aimer son voyage. Et je ne sais quel charme encore vers lui nous emporte.

dimanche 18 juillet 2010

Tess, 13 ans






C’est enfin moi !
Hier matin en sortant des douches de la marina avec Swan, nous avons repéré un catamaran avec un drapeau français … Alléluia ! Je dis ça car à Gibraltar les Français se font très rares. Comme à notre habitude nous sommes vite aller le répéter aux parents qui, bien sûr, soucieux de notre vie sociale ont « accouru » vers le cata. Résultat : nous avons fini tous les cinq sur le bateau avec évidemment visite à la clé. Belle bête, normal quand on est neuf à bord ! L’équipage se compose d’un skipper, d’éducateurs et de jeune. Je vous explique : il s’agit d’une association (Grandeur Nature) qui s’occupe d’organiser des séjours de rupture de 7 à 9 mois pour des ados ayant rencontré ou non des difficultés sociales. Après avoir discuté avec eux Swan et moi avons accepté de partir en expédition avec toute la troupe (si seulement on avait su ce qui nous attendait !) : monter en haut du rocher de Gibraltar... à pied. Pourquoi ? Pour aller voir ces imbéciles de macaques… Malgré la chaleur torride qui nous faisait transpirer, malgré le poids accablant de nos sacs et malgré ces pentes presque verticales que nous devions grimper (peut-être que j’exagère un peu) nous avons passé une après-midi géniale avec de très bonnes rencontres. Enfin bon, pendant que nous escaladions le Rocher, Fantine escaladait son lit car maintenant elle peut se mettre debout en s’aidant de ses barreaux. Espérons que trop effort ne la fatiguera pas trop...

Voici le site de l’association :
www.grandeurnature.org

vendredi 16 juillet 2010

Swan, 10 ans







Bonjour, vous avez vu j'ai 10 ans, oui le 2 juillet. Finis les anniversaires à un chiffre. J'ai comme qui dirait pris un coup de vieille, mais bon, passons...
Nous sommes enfin à Gibraltar, je dis enfin parce que beaucoup de monde nous en avaient parlé en bien. Une fois sur place je peux dire qu'ils ont tous raisons, c'est l'une des villes les plus sympas et agréables que je connaisse, surtout avec l'ambiance coupe du monde. Personnellement, je trouve qu'on devrait payer aux combattants espagnols qui ont cherché à reprendre le Rocher aux anglais, une manucure parce que le Rocher est rudement rude ! Gibraltar est resté aux Anglais, mais une ambiance anglaise sous un soleil espagnol ce n'est pas la même chose. Trop cool. Et en plus nous avons des voisins très biens. Un couple d'Anglais, Lisa, Jeff et leur chienne Pow (avec qui Bob à des atomes plutôt crochus). Après avoir vécu trois ans en appartement à Gibraltar, ils ont fini par acheter un vieux bateau à moteur de 13 mètres pour y vivre. Ça leur coûte dix fois moins cher à l'année. Pendant notre séjour ils ont participé à un rallye organisé par la marina. L'objectif : traverser le détroit, week-end au Maroc (à 4 heures) en compagnie d'une cinquantaine de bateaux. Précisons que Lisa et Jeff n'ont aucune expérience de la navigation. C'était courageux... Ils sont rentrés de leur escapade les cales pleines d'eau de mer et les pompes de cale HS. A l'intérieur du carré tout était tombé par terre : farine, vaisselle, nourriture, bière... Nos amis anglais ne pensaient pas qu'un bateau pouvait bouger autant en mer.
On a loué une voiture pour aller de Gibraltar à l'aéroport de Malaga, mais plus on avançait en voiture plus les kilomètres affichés sur les panneaux augmentaient : on a commencé par Malaga, 137 km, ensuite 115 km, 131, 120, 126, 89 et 1 kilomètre plus loin 78 km ! Celui qui a posé les panneaux devait avoir trop bu de la sangria. Le plus étonnant peut-être, c'est que personne n'a l'idée de corriger les chiffres ! Arrivés à l'aéroport d'autres aventures nous attendaient (voire sur Anne la maman). Nous sommes restés chez mes grands-parents dans leur nouvelle maison de Saint-Raphaël pendant deux semaines et demi. Leur maison est superbe. Nous avons joué les touristes en visitant la côte jusqu'à... Saint-Tropez. On n'a pas vu Brigitte Bardot mais on a vu mieux : mes cousins cousines qui habitent la Région, Le Luc. Nous avons profité d'être en France pour faire un bilan chez le médecin et le dentiste. Au passage, Fantine à 9 mois, mesure 76 centimètres et pèse 9,4 kg. Si c'est pas un beau poupon ça !

lundi 12 juillet 2010

Anne, la maman










Après une dizaine de jours passés à flâner à Gibraltar (j’adore, surtout l’ambiance des pubs de la marina les soirs de match de coupe du monde), nous avons tenté de prendre l’avion Malaga – Marseille. Je vous explique. La grève générale qui a touché la France fin juin nous a causée quelques soucis. Nous sommes restés plus de 3 heures dans l’avion sur le tarmac de Malaga pour s’entendre dire que nous n’étions finalement pas autorisés à atterrir à Marseille. Les négociations de notre commandant de bord avec la CGT n’ont pas abouties. Décollage impossible. Grrrr !... Décidément… (mes collègues d’Arlux comprendront). Tous les vols étant annulés en même temps, il nous a fallu attendre 2 heures 30 de plus pour récupérer nos bagages d’un avion qui n’a jamais décollé. Heureusement, Pierre, qui nous a accompagné, était dans l’aéroport (son vol pour Paris était prévu le lendemain) et j’ai pu l’appeler de l’avion afin qu’il soit le premier au comptoir Ryanair pour réserver des places sur le prochain vol, 48 heures plus tard. Il restait une dizaine de places. Ouf ! Autrement il ne me restait plus que le plan galère de louer une voiture et de faire 1500 kilomètres avec les trois filles.
Nous sommes finalement arrivés à Saint-Raphaël dans la nouvelle maison de mes parents, trop content d’avoir quitté une Bretagne trop souvent tristounette et pluvieuse. Et pour cause, la région ici est un véritable petit paradis ; on ne se pose pas la question de savoir quel temps il va faire. Heureusement, la piscine et l’ombre des palmiers rendent très supportables les 35° quotidien. Ce fut l'occasion de revoir les tantes et cousins qui habitent dans la région et que nous n'avions pas revus depuis cinq ans.
Pierre nous a rejoint il y a quelques jours, après ses rendez-vous sur Paris, Nantes et Angers. Nous reprenons l’avion demain tous ensemble pour Gibraltar. Nous allons retrouver notre chien Bob, resté dans une pension anglaise. Souhaitons que ce stage en immersion totale lui a permis d’améliorer son anglais !